Le roi avait abdiqué en 1989, suite à la révolte du peuple qui grondait et ne souhaitait plus être sous son joug. En effet, la gestion de la commune était déplorable et les finances communales exsangues.
Pour sauver la lignée royale, il avait bien essayé d’introduire son dauphin. Mais ce dernier, ne pouvant plus dissimuler au grand nombre, sa préférence du parfum enivrant des salon marquetés de la place aixoise, à la nauséabonde odeur des rues en terre battues de la seigneurie tretsoise , avait été bouté hors de la cité par ses vils habitants, qui souhaitaient un maire et une équipe responsables et travailleurs.
Après un intermède Républicain de plusieurs années, où le village se développa avec harmonie, soudain des nuages noirs viennent obscurcir le ciel. Ce revanchard dauphin n’avait jamais accepté d’avoir été écarté de la cité par des prolétaires et après s’être présenté à plusieurs reprises sans succès, avec une partie de la cour de son père, des arguments de campagne similaires et des nostalgiques de l’Ancien Régime, il arriva à ses fins.
Oyez, oyez, le 16 mars 2008, la Restauration renaissait de ses cendres. Il fut adoubé par la reine mère ou maire (je ne sais pas trop), lors de la passation de pouvoir. ( Le Bon usage Républicain veut que ce soit le plus ancien conseiller municipal qui lui passe l’écharpe tricolore). (la fonction de maire est elle une charge patrimoniale ?)
Pour fêter son sacre et pour se faire passer pour un bon roi, il décréta que le vendredi saint serait un jour chômé à sa gloire. Tel un roi thaumaturge, d’un geste de la main, il soigna tous les maux des bonnes gens et des cerfs qui assistaient à la célébration.
Il éleva son fidèle palefrenier au grade de ministre le plus proche, en lui donnant un titre de noblesse.
Regardant par la fenêtre de la mairie son peuple l’implorer de descendre pour l’ovationner, il s’exécuta, accompagné de sa cour et fendit la foule sous les hourras.
Ha que c’est bon le pouvoir et les honneurs !
Les deux besogneux, qui lui ont amené tant de voix, auront une place sur un strapontin à la cour de la cité de notre bon vieux Roy René, un ami… Après les avoir évincés sur une campagne mensongères, on relègue le peu de compétents qui restent loin de TRETS la Médiévale, ils pourraient représenter un danger au regard des desseins fixés.
Fini le cycle des expérimentés, des assidus et des acharnés du boulot, place au règne des cuistres et du népotisme.
Allons, réjouissons nous et festoyons braves gens, amenez gigues, poulardes et mordons y avec allégresse, abreuvons nous à foison.
Le roi prendra son fidèle destrier de fonction pour s’offrir un tour de la cité une fois par mois et donner l’honneur, aux badauds installés sur la grand rue et vêtus de quelques oripeaux, de l’admirer. Que le roi et sa cour ont fière allure lorsqu’ils se pavanent dans la cité vêtus de leur signe distinctif. Peut être que le roi est un écologique et ne se déplace qu’à pied. Ca va y faire long de rentrer jusqu’à son domicile principal aixois à patte !
Tiens, c’est bizarre, dans cette foule qui l’acclame, il y a des gens qui font la même chose avec tous les maires élus. Ha que le courage est une belle valeur, que l’hypocrisie est nécessaire pour survivre.
Jean-Marie.